Ce projet prend place dans un appartement situé au premier étage de la résidence Petit Marly à Roubaix, ensemble moderniste inspiré des cités‑jardins, intimement lié à la nature, à la lumière et à la fonctionnalité, conçu dans la lignée du mouvement moderne des années 1960.

L’intervention se concentre sur une restructuration complète des espaces intérieurs, dans le respect de l’architecture d’origine, mais avec une réinterprétation contemporaine des usages.

Doté d’un séjour traversant, l’appartement offrait dès l’origine un fort potentiel de lumière et de vues sur le parc, que le projet s’attache à révéler pleinement.

Les espaces cloisonnés laissent place à une distribution ouverte, fluide et lumineuse. La cuisine, auparavant séparée, est désormais semi-ouverte, en lien direct avec le séjour, créant un espace de vie traversant, baigné de lumière naturelle. Situé à un emplacement stratégique, le passe-plat, associé à la vitre entre la cuisine et la buanderie, prolonge la perspective depuis le séjour offrant un panorama continu sur le parc.

Les matériaux ont été choisis pour leur sobriété et leur capacité à dialoguer avec l’existant : parquet clair, rangements sur mesure en médium peint, portes à galandage et claustra bois permettent une flexibilité dans les usages tout en soulignant l’identité des lieux.

Le projet tire pleinement parti de la double orientation de l’appartement, tant pour la ventilation que pour la lumière. La rénovation s’attache à simplifier la lecture de l’espace : unifier, ouvrir, alléger.

Il s’agit moins d’une mise à neuf que d’une mise en valeur discrète, respectueuse, honorant l'œuvre des architectes Guy Lapchin et Guillaume Gillet, tout en offrant un cadre de vie contemporain, où la nature du parc reste visible et présente depuis chaque pièce.